Cette semaine marque le retour de l’Arkema Première Ligue, l’ancienne D1. L’élite du football féminin français a en effet changé de nom à l’intersaison. La raison ? La FFF a souhaité professionnaliser le championnat. On vous présente le championnat pour ceux qui ne le suivraient pas encore !
Nouveau nom pour de nouvelles ambitions ?
Alors que la D1 portée par l’Olympique Lyonnais brillait sur la scène européenne dans les années 2010, celle-ci n’est plus considérée comme le gratin du foot européen. Pourtant, la concurrence du Paris Saint-Germain et la régularité au haut niveau d’équipes historiques comme le PFC ( ex-Juvisy ) et le FC Fleury pouvaient permettre à la D1 de passer un nouveau cap. Mais pendant ce temps, d’autres championnats comme la Liga ou la Super League anglaise ont connu un essor considérable.
La professionnalisation du championnat répond donc à un impératif de développer la D1 devenue Première Ligue. Malheureusement, la FFF qui gère toujours la compétition à travers la LFFP n’a toujours pas trouvé d’accord avec l’UNFP concernant la convention collective. La question de la protection des joueuses pendant leur congé maternité et du droit à l’image de celles-ci semblent bloquer l’accord selon les informations de Footeuses.
Pourtant, cela fait un an que les négociations ont commencé et certains accords ont été trouvés, notamment sur la rémunération minimum des joueuses à 1820 euros bruts mensuels. Malgré cela, commencer les deux championnats néo-professionnels sans convention collective est un énorme échec qui n’augurent pas de lendemains qui chantent…
Un championnat toujours aussi hétérogène !
Certains considèrent aussi que la Première Ligue manque d’intérêt par rapport à ses voisins européens. En effet, hormis l’exploit du PSG en 2021, l’OL rafle tous les titres ! Et ce, depuis des années ! 17 titres sur les 18 dernières années… En Angleterre par exemple, quatre équipes ont pu gagner le titre sur la même période. Arsenal, Liverpool, Manchester City et Chelsea. Ce dernier semble tout de même avoir pris une longueur d’avance ces dernières années avec un recrutement XXL.
Pour palier ce manque de suspense, la FFF a imaginé l’an dernier l’organisation de play-off entre les quatre premiers pour désigner le vainqueur du championnat. Les deux finalistes étaient alors qualifiés en Champions League, tout comme le vainqueur de la petite finale. Injuste pour l’UEFA et les gros clubs qui ont demandé de revoir ce règlement. Les play-off resteront mais les qualifications européennes se joueront lors de la saison régulière.
Ce play-off n’a pas changé grand chose pour sa première édition. L’OL a dominé logiquement le PSG en finale. Un PSG en perte de vitesse l’an dernier et de plus en plus concurrencé par son voisin, le PFC. Ce “deuxième chapeau” est talonné par des équipes comme Fleury, Montpellier ou Reims avec un effectif cohérent mais qui ont des moyens moins importants.
Quelle place pour le HAC dans ce championnat ?
L’objectif du club doyen est clairement à terme de rejoindre ces équipes avec qui les joueuses de Romain Djoubri ont fait jeu égal lors des confrontations directes l’an dernier. Un objectif réalisable sur le long terme étant donné les ambitions de toujours du propriétaire Vincent Volpe. Le propriétaire américain a toujours mis un point d’honneur à offrir à la section féminine des moyens et des infrastructures dignes du haut niveau.
L’arrivée de nombreux clubs professionnels masculins dans l’élite rend plus difficile ce défi car eux aussi ont des moyens. On a notamment pu voir comment Saint-Etienne réussissait à performer l’an dernier pour sa première saison en D1. Nul doute que Nantes et Strasbourg, les deux clubs promus voudront les imiter. Et surtout ne pas vivre la même chose que le LOSC qui a fait l’ascenseur. Preuve s’il en fallait une que ce championnat reste exigeant malgré les axes d’amélioration.
La disparition de Bordeaux dans le paysage professionnel est aussi un coup dur pour le foot féminin français dont il était une place forte jusqu’à l’an dernier et la saignée de joueuses qu’il a subie par son propriétaire… Pour le HAC, il s’agira néanmoins d’un concurrent en moins dans le milieu de tableau. 8e pour la saison de sa remontée, le HAC a fini à la 9e place l’an dernier. Un résultat assez décevant étant donné l’effectif et les prestations réalisées sur le terrain. Le club doyen voudra donc faire mieux en titillant pourquoi pas le top 6.
Quelle exposition pour le championnat ?
Pour s’assurer un maintien tranquille et espérer mieux ensuite, les Hacwomen auront aussi besoin de leur public. S’il fait partie des meilleures affluences de D1 l’an dernier, le Stade Océane, plus beau stade du championnat ( et de très loin ! ), sonne tout de même encore creux. N’hésitez pas à venir encourager les Ciel et Marine. Le HAC propose des abonnements annuels et des places à des tarifs raisonnables !
Concernant la diffusion TV, Canal + diffusera deux matchs en prime à 21h, le vendredi et le samedi ! Les autres rencontres seront diffusées par FFFTV gratuitement le samedi à 17h. La fédération a d’ailleurs promis une meilleure qualité de diffusion des matchs malgré des infrastructures encore très rudimentaires dans certains stades…
Espérons que cela améliore l’expérience du téléspectateur et en attirera d’autres ! Notamment des suiveurs de nos Ciel & Marine qui auront une belle carte à jouer dans cette Première Ligue si elles font preuve de plus de réalisme que l’an dernier. Quoiqu’il en soit, Hacmen sera là pour vous faire vivre cette saison. Et ce, dès cette semaine, avec un focus sur notre section féminine. Demain, rendez-vous avec la présentation des nouvelles joueuses havraises !
Crédit photo : Damien Patard
