Ancien speaker mais encore et toujours supporter du HAC !

Sa passion pour le HAC, son expérience de speaker, son podcast, et son espoir pour la fin de saison… Pierre Pissavy-Yvernault, ancien speaker mais toujours supporter du HAC a accepté de répondre à nos questions !

Salut Pierre, peux-tu te présenter et nous raconter la genèse de ton amour pour le club doyen ?

Salut Hacmen, moi c’est Pierre Pissavy-Yvernault, j’ai 36 ans et je supporte le HAC depuis trois décennies. Ca fait bizarre de dire ça, je ne m’étais jamais posé la question. Quant à la naissance de mon amour pour le HAC c’est plutôt simple. Ma maman était très amie avec la femme de Joël Beaujouan, elle nous a invités une fois et paf ! C’était parti.

Je ne me souviens plus de l’adversaire ni du score puisque j’ai passé le match à regarder le KOP chanter. J’étais fasciné et je me suis dit « moi aussi un jour j’irai chanter avec eux ». J’ai ensuite eu la chance d’avoir un oncle de la famille fan du HAC qui m’a emmené à tous les matchs à domicile pendant de nombreuses années. Voilà comment est née ma passion pour le HAC.

Comme beaucoup de supporters du HAC, tu n’habites pas au Havre, comment vis-tu cet amour à distance ?

C’est vrai, je ne vis plus au Havre depuis presque 15 ans. Peu importe où j’ai pu habiter je n’ai jamais lâché ce lien avec le HAC, très certainement parce que j’en suis incapable. Je rentre au Havre pour les matchs dès que je peux. Sinon à Paris nous avons créé il y a quelques années la communauté « HAC Away » pour permettre aux expatriés de pouvoir se retrouver les soirs de matchs, de les vivre ensemble et de partager notre passion. Et puis de la capitale il est plus simple de faire des déplacements. Alors pour répondre à ta question, je vis plutôt bien cet amour à distance.

Je me suis souvent fait charrier mais j’ai toujours défendu le club avec mon cœur et mes tripes. J’en ai saoulé plus d’un avec le HAC !

Est-ce-que cet éloignement n’a pas paradoxalement renforcé ta passion pour le club ?

Non je ne pense pas. Si j’étais resté au Havre ma passion pour le club serait, je pense, exactement la même. J’ai travaillé plusieurs années en Charente-Maritime et à Montpellier, je dois avouer que j’étais sans doute le premier supporter havrais que mes amis croisaient dans leur vie. Je me suis souvent fait charrier mais j’ai toujours défendu le club avec mon cœur et mes tripes. J’en ai saoulé plus d’un avec le HAC !

Les habitués des déplacements te voient parfois en parcage. Est-ce une expérience que tu apprécies particulièrement ? Ou préfères-tu être à Océane ?

C’est vrai que j’aime les déplacements. Comme je le disais tout à l’heure, à Paris, on est loin de rien donc les déplacements sont plus faciles. Je me suis souvent posé cette question, de savoir si je préférais les déplacements aux matchs à domicile. Eh bien je crois que j’ai un petit faible pour les déplacements. Partir en groupe, chanter sur la route, partager notre passion pour le HAC et puis aussi voir d’autres décors et d’autres stades, tout ça c’est fascinant.

Et puis à l’extérieur on a toujours envie d’en faire plus en termes d’ambiance, de se mesurer aux autres publics et de chanter pour notre club à gorge déployée. Nous aussi supporters, quand on est à l’extérieur, on a un match à gagner, celui des tribunes, et au Havre on sait s’en donner les moyens.

En 2015, j’ai tout plaqué pour rentrer au Havre et faire le job le plus cool du monde ! C’était un rêve que j’ai eu la chance de réaliser !

Tu t’es fait connaître aux yeux du grand public en tant que speaker du HAC pendant 7 ans ( 2016-2023 ), en gardes-tu un bon souvenir ?

L’un des plus beaux souvenirs de ma vie, sans débat. Quand j’étais petit et que je venais à Deschaseaux, j’aimais beaucoup arriver en avance pour voir le speaker à l’œuvre. Le métier m’impressionnait beaucoup. Et puis un jour, en 2015, le club m’a proposé le job. J’avais un CDI à Montpellier, j’ai tout plaqué pour rentrer au Havre et faire le job le plus cool du monde ! Être au milieu de la pelouse, haranguer la foule lors des compositions, m’asseoir juste à côté du banc de touche, tout ça était un rêve que j’ai eu la chance de réaliser.

Pouvoir être speaker dans ma ville, dans mon stade, devant les amis et la famille pour mon club de cœur, ça n’a pas de prix. Je me sens très chanceux d’avoir vécu cette expérience incroyable. Je n’ai malheureusement pas eu la chance d’exercer en L1, c’est mon grand regret.

L’expérience s’est arrêtée contre ta volonté en 2023 ( au moment du changement de direction ) puisqu’on t’a reproché “d’être trop passionné”. Aujourd’hui, entretiens-tu toujours des relations avec le club en interne ou est-ce que cette décision a rompu tous les liens ?

J’avoue que cette décision, je ne l’avais pas vu arriver et elle m’a mis un sacré coup au moral. J’ai mis pas mal de temps à me relever. Je me suis un peu éloigné du club pendant un moment mais j’ai fini par revenir. J’aime trop le HAC pour rester loin trop longtemps. Je garde bien évidemment des amis dans les rangs du HAC. D’ailleurs je suis passé les voir au bureau il y a peu, j’ai été très heureux de revoir des têtes connues et l’eau a coulé sous les ponts, donc oui je garde encore des liens.

Depuis 2023, tu as créé un podcast appelé “Dans le pot de yaourt”, peux-tu nous en parler ?

Oui, « Dans le pot de Yaourt » c’est mon projet coup de cœur. J’ai eu un peu plus de temps dans ma vie il y a deux ans et je me suis dit qu’il était temps de lancer cette idée que j’avais déjà depuis de nombreuses années. En tant qu’expatrié, j’ai remarqué à quel point la ville a changé ces dernières années, alors j’ai voulu mettre à l’honneur tous les acteurs et les actrices de ce renouveau.

En gros, j’interroge toutes celles et ceux qui font Le Havre, toutes celles et ceux qui sont Le Havre. Des invités en tout genre : des artistes, des cuisiniers, des écrivains, des entrepreneurs, des sportifs. Bref, tous ceux qui font briller notre ville. Si le sujet vous intéresse, n’hésitez pas à aller écouter « Dans le pot de Yaourt », le podcast est dispo sur toutes les plateformes ( Oui je profite de la tribune pour faire ma pub ! ).

Montrer au monde entier que notre ville est incroyable est une mission que je prends très au sérieux !

À tes yeux qu’est-ce que cette ville a de si spéciale ?

Cette ville c’est un phœnix, plusieurs fois détruite et toujours reconstruite ! Une histoire qui résonne d’ailleurs avec une devise que l’on entend souvent au stade Océane : « Toujours avancer, ne jamais rien lâcher, la devise des Havrais. » Et puis quelle grande commune peut se vanter d’avoir la mer en centre ville, d’avoir une identité et une histoire aussi riches que la nôtre ?

J’aime cette ville aussi parce qu’on l’a souvent décriée. J’ai toujours eu envie de faire comprendre à ses détracteurs qu’ils se trompaient. Montrer au monde entier que notre ville est incroyable est une mission que je prends très au sérieux.

Pour en revenir au foot et au HAC, que penses-tu de la situation actuelle du club en Ligue 1 ?

La situation du club n’est pas une surprise. On savait que cette deuxième saison dans l’élite serait compliquée, voire peut-être plus compliquée que la première. Le club fait ce qu’il peut avec les moyens du bord et les bâtons qu’on lui a mis dans les roues, vous voyez ce que je veux dire… Si on doit repartir en L2, tant pis, on fera avec, c’est la loi du sport.

La fracture semble désormais béante entre une partie du public et Didier Digard, le coach voire la direction. Crois-tu le HAC capable de surmonter ces divisions pour se sauver ?

De l’extérieur, j’ai envie de croire que cette « fracture » n’est pas irréversible. Le président l’a dit, le coach sera là jusqu’à la fin de la saison, donc autant faire avec. Au Havre, on n’a pas la prétention de vouloir jouer comme les grands d’Europe, on sait d’où l’on vient. La seule exigence que l’on peut avoir, c’est de vouloir des guerriers sur le terrain qui ne lâchent rien et surtout qui défendent ce blason et ces couleurs que l’on aime tant.

Peut-être qu’une partie du public estime aujourd’hui que ce n’est pas le cas. D’où cette « fracture ». Dans le football, tout va vite ! J’ose espérer que les sifflets d’aujourd’hui seront les cris de joie de demain et qu’ensemble nous pourrons fêter le maintien du HAC en L1.

Un dernier mot à ajouter ?

Allez le HAC, bordel !!! Toujours avancer, ne jamais rien lâcher, la devise des Havrais ! Et pour ceux qui seront là, on se voit samedi à Lens !

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