Après la défaite dans le temps additionnel face au FC Nantes la semaine passée, le HAC devait se racheter face au FC Metz. Les Lorrains, dans une dynamique inverse ( 4 victoires sur les 8 derniers matchs ) pouvaient sortir de la zone rouge et y plonger le club doyen. Une occasion qu’ils n’ont pas laissé passer…
De nombreux absents sur et en dehors du terrain…
Pour ce match capital dans la course au maintien, le staff havrais ne pouvait pas compter sur Touré, Opéri ni André Ayew. Les deux derniers, essentiels dans l’animation offensive cette saison ont grandement manqué à l’attaque ciel et marine. En l’absence d’Ayew devant, on pensait que Bayo allait en profiter. Vraisemblablement, le joueur prêté par le LOSC n’a pas réussi à convaincre le staff pendant cette semaine d’entraînement. En effet, Steve Ngoura a connu sa première titularisation en professionnel après son entrée réussie face aux Canaris.
Salmier a lui aussi profité de sa belle prestation de la semaine passée pour retrouver le onze. Le seul secteur plus ou moins épargné était le milieu. Le trio Targhalline-Kuziaev-Kechta était censé imprimer un rythme important et créer des décalages intéressants pour cette attaque new look. Malheureusement, les trois n’ont jamais été capables de prendre le dessus sur le milieu grenat. Résultat : le jeu offensif havrais a été absolument inexistant.
La seule opportunité ciel et marine de la première période fut l’œuvre de Josué Casimir. A la deuxième minute, l’ailier guadeloupéen a dribblé son vis-à-vis avant de déclencher sa frappe. Cependant, Alexandre Oukidja était sur la trajectoire du ballon. La seule et unique frappe cadrée des 45 premières minutes.
Un match au niveau affligeant !
Côté messin, le bilan fut guère meilleur… 0 tir cadré dans le premier acte. Une période marquée par une pauvreté technique invraisemblable. Pas vraiment une publicité pour notre football à l’heure où la Ligue négocie les droits TV. Ce n’est finalement pas étonnant que ces deux équipes se retrouvent à jouer le maintien en Ligue 1…
Cependant, à plusieurs reprises, les Grenats ont montré les failles défensives havraises… Sur un coup franc frappé indirectement dans la surface, Georges Mikautadze a pu profiter du deuxième ballon. Heureusement, le géorgien n’a pas ajusté la mire pour une fois ! L’un des seuls voire le seul danger offensif messin fut laissé seul… Une absence de marquage totalement incompréhensible à ce niveau…
Juste avant la pause, le Roi Georges servit cette fois son camarade Diallo dans la profondeur. Profitant de la passivité incroyable de Youté sur le coup, l’ailier lorrain s’est présenté face à Arthur Desmas. La sortie du gardien havrais l’empêcha de cadrer sa frappe. Le couperet n’était pas encore tombé. Ca ne saurait tarder… La mi-temps arriva donc pour stopper le calvaire de tous les spectateurs et téléspectateurs !
Le HAC puni de sa passivité !
On pensait que la prestation havraise ne pouvait être pire qu’en première période… Les supporters du club doyen n’étaient malheureusement pas au bout de leurs surprises… Quarante-sept secondes après le coup d’envoi de la deuxième période, les joueurs de Luka Elsner allaient être sanctionnés de leur manque d’agressivité… Dès la première occasion, la défense havraise a été en retard sur tous les duels.
Au premier rang des retardataires, Arouna Sanganté laissa partir Diallo seul au milieu de terrain. Le capitaine du club doyen a incarné la passivité et le manque d’envie de cette équipe tout au long de la partie. En face, le FC Metz n’a pas forcément été plus brillant techniquement. En revanche, les Grenats ont donné une leçon d’envie et d’agressivité aux Havrais. Sur cette action, ce fut Georges Mikautadze qui le prouva.
L’attaquant géorgien devança Youté et Desmas sur le ballon repoussé par le gardien havrais. Il en profita pour mettre le ballon au fond d’une frappe du pied gauche parfaitement placée. Il a fallu une occasion au Roi Georges pour démontrer toute l’étendue de son talent. Un talent qui contraste énormément avec l’inefficacité offensive des joueurs d’Elsner.
La défense ne tient plus la forteresse !
Ce but est le symptôme de toutes les faiblesses défensives des Hacmen. Manque d’agressivité, retard sur les duels, manque de cohésion, et absence de réussite. Ce secteur qui a fait la force du collectif havrais depuis l’an dernier est désormais l’une des principales raisons de la série noire du club…
En effet, les joueurs de la Porte Océane n’ont réussi qu’un seul cleen sheet sur les 17 dernières rencontres. Une statistique impensable quand on sait que le HAC en avait réalisé 21 l’an dernier. Une équipe qui joue le maintien ne peut pas se permettre d’être aussi perméable défensivement. Surtout quand l’attaque ne parvient pas à contrebalancer les erreurs dans l’autre surface.
En effet, les chiffres offensifs ne sont pas plus reluisants. Les Ciel et Marine n’ont trouvé le chemin des filets qu’à 15 reprises cette saison. C’est-à-dire lors d’un match sur deux ! Le symbole ultime du manque de rythme offensif qui marque la plupart des rencontres du HAC cette saison. Celle de dimanche en a été l’exemple ultime. Face à une défense particulièrement friable ( 49 buts encaissés cette saison ), le HAC n’a jamais trouvé la clé !
Un HAC sans réaction ni solution…
Les joueurs d’Elsner ont parfois trouvé des décalages mais les choix dans les trente derniers mètres ont été encore plus mauvais que d’habitude. C’est dire… Les Havrais se sont donc procurés que 0,68 xg en 90 min ! Alors qu’ils ont frappé 16 fois au but. Avec deux fois moins de tentatives, les Grenats en ont eu 1,34… La différence entre les deux équipes a un nom : Georges Mikautadze.
Un grand attaquant que le HAC recherche désespérément depuis le départ de Tino Kadewere il y a quelques années ! Avec seulement 36% de possession de balle ( 25% en deuxième période ), les Lorrains ont pourtant rarement été mis en danger… Seul Sabbi fut en capacité de faire trembler Oukidja. D’abord sur une frappe de l’extérieur de la surface à la 54e minute. Puis sur une demi-volée à la 76e minute qu’il envoya sur la barre d’Oukidja ! Enfin, l’américain obligea une dernière fois le gardien messin à s’étendre de tout son long sur une reprise à ras de terre.
Le franco-algérien a été décisif dans ses cages pour repousser le peu d’occasions havraises. Ni Ngoura, ni Bayo n’ont trouvé la faille. Luka Elsner a une fois de plus paru sans solution pour renverser la vapeur. Pire encore, les Messins auraient pu doubler la mise sur un long dégagement d’Oukidja que Youté laissa passer. Diallo en profita pour servir Mikautadze qui trouva le poteau de Desmas sur une frappe de loin.
La Ligue 2 tend les bras au club doyen…
Ainsi, la défaite des Havrais semble logique tant les joueurs d’Elsner ont paru déconnectés et impuissants lors de cette rencontre pourtant décisive. De leur côté, les Messins que tout le monde voyait condamnés il y a deux mois sortent de la zone rouge au détriment du club doyen. Le Havre AC est désormais barragiste en attendant le match de Lorient face au PSG. Un match en retard qui pourrait faire du HAC un relégable direct…
Une place qui n’étonne personne étant donné la dynamique catastrophique des Ciel et Marine. Quelque chose semble s’être cassé à l’intérieur du groupe. Depuis le mois de février, l’impuissance règne offensivement comme défensivement. Les Ciel et Marine ont tout perdu des valeurs qui faisaient leur force. Le courage, la solidarité, l’abnégation ! Des valeurs indispensables pour des équipes qui jouent le maintien !
Le club doyen est désormais dans une situation très difficile. A quatre journées de la fin et avec un calendrier compliqué, le Havre rentre pour la première fois de la saison dans la zone rouge et n’a plus que deux points d’avance sur la relégation directe. Une situation que les plus anciens d’entre nous ont déjà connu en 2002-2003. On espère cette fois un autre dénouement avec un maintien au bout. Un résultat qui semble bien loin aujourd’hui mais qui reste à la portée des Ciel et Marine ! Pour cela, ils auront besoin de tout le peuple havrais pour casser cette spirale négative !
Répondons tous présents dès samedi à Paris ! Remplissons ce parcage et donnons de la voix ! Pour ne rien regretter ! Allez le HAC !
Crédit photo : Mégane Fréchon ( Insta : mgn.photo )