Une première historique : le HAC féminines en demi-finales de Coupe de France !

Dans une belle dynamique, les joueuses de Maxime Di Liberto abordent ce quart de finale de Coupe de France après avoir éliminé Quevilly Rouen Métropole (D3), et Montpellier (D1).

Ce sont les joueuses de la Ville Rose qui se dressent devant le club doyen, un adversaire à ne pas sous-estimer, puisqu’il a successivement éliminé l’US Coulomiers (R2), l’OGC Nice (D2), puis le FC Fleury (D1) tout en étant pensionnaire de D2.
Cadors de cette D2, les joueuses d’Antoine Gérard se positionnent à la troisième place de leur championnat, se battant pour la montée dans l’élite du football féminin français. Avec 6 matchs sans défaite (TCC), les Violettes se déplacent dans la Porte Océane, croyant en leur chance :

Ce qui les différencie par rapport à nous, c’est qu’elles (NDLR : les havraises) savent qu’on est capable de faire l’exploit.

Anaëlle Anglais, joueuse du Tef’, en conférence de presse d’avant match.

Toulouse à la hauteur de l’évènement !

C’est dans un climat doux ( ressenti glacial ) que le coup d’envoi est donné à Océane. Les voix des Barbarians et du KCM résonnent dans un stade montrant une affluence légèrement supérieure à d’habitude en Arkema Première Ligue. Les cinq premières minutes sont largement dominées par les Havraises à l’image de la première incursion dans la surface adverse dès la première minute, l’occasion manquée de Gavory à la troisième minute ainsi qu’une superbe action collective à la cinquième minute terminant sur un contrôle légèrement trop long de Melinda Mendy.

Les débats s’équilibrent par la suite. Toulouse se montre présent dans l’impact et dans les duels, se procurant quelques occasions sans pour autant inquiéter les cages tenues par le grand retour de Laëtitia Philippe dans le XI titulaire.

Dans une certaine sérénité, les toulousaines arrivent à contrer les tentatives d’offensives Ciel&Marine. Avec un 4-3-3 bas, les Violettes arrivent à intercepter avec aisance les multiples ballons de Sangaré destinés à Chancelle Effa Effa en profondeur. On aperçoit davantage d’occasions lorsque les ballons sont joués vers Effa Effa en point de fixation. Cela lui permet de faire parler sa technique en orientant le jeu vers les ailes. Côté toulousain, la percussion au milieu de terrain et la technique notamment de Tatiana Solanet permettent à la Ville Rose de toujours croire en leur chance, et de maintenir un score nul et vierge à la mi-temps.

Coaching gagnant !

La seconde période débute par un changement, celui de Mickaella Cardia pour Madeline Roth dans le but d’apporter plus de solutions offensives. D’abord trouvée à la 47′ dans la surface de réparation avec un ballon difficile à reprendre, elle sera l’autrice du but du 1-0, d’une superbe demi-volée de l’extérieur de la surface de réparation. En feu, elle sera à l’origine de plusieurs occasions à l’image d’une nouvelle frappe de l’extérieur de la surface de réparation à 61′. Mal à l’aise avec cette appellation, Maxime Di Liberto en conférence de presse dira qu’aujourd’hui le coaching était gagnant, mais les autres fois il ne l’était pas forcément.

Autre changement, celui de Salomé Elisor pour Eden Le Guilly. Positionnée en pointe basse dans le milieu du 4-1-4-1 proposé par Maxime Di Liberto, elle est tactiquement remplacée par Romane Enguehard, laissant le couloir droit à la joueuse prêtée par le PSG.

Cette seconde période, jusqu’à l’heure de jeu, est rythmée par les différentes offensives havraises, souvent avortées par un manque de précision dans le dernier geste. Toulouse montre ses faiblesses avec un manque de technique, ne manquant pas de faire réagir leur coach Antoine Gérard en bord terrain.

Les minutes sont longues à Océane, peu d’occasions se présentent aux spectateurs entre la 60′ et la 75′. Moment où Gavory enclenche une solide frappe qui passe juste à côté du poteau gauche d’Anais Priaulet. Les violettes répondent dans la foulée avec une belle action collective, leur action la plus aboutie jusqu’alors, avec un ballon effleurant le poteau de Laetitia Philippe. Anecdotique sachant que l’arbitre de touche a signalé un hors-jeu. À l’image d’un match équilibré, Toulouse réduit la marque à la 81′ sur un coup-franc excentré, par le biais de le Tatiana Solanet de la tête, concrétisant pour elle un match XXL.

Aux grands maux les grands remèdes, et sans grandes occasions depuis quelques 25 minutes, le coach havrais fait rentrer Laurie Cance et Ikram Adjabi au détriment de Melinda Mendy et Zoé Stievenart, sous les applaudissements d’Océane. À peine rentrée et pour son premier ballon, Adjabi décroche une frappe lourde sous la barre aux 30 mètres, arrêtée d’une claquette par la gardienne violette. Dangereuses, les Toulousaines ne donnent pas leur peau si facilement. À la 89′, Louna Lapassouse bénéficie d’un bon décalage et se retrouve en un contre un face à Laëtitia Philippe. Elle échouera et le ballon passera sur le côté du but.

Dans la foulée, 90′ minute, il ne suffira que d’un corner tiré par Christy Gavory repris de la tête par Romane Enguehard pour que les Ciel & Marine reprennent l’avantage au tableau d’affichage. Cruel pour les pensionnaires de D2 qui avaient la balle de match sur l’occasion précédente. De quoi faire chavirer le Stade Océane mais également de réchauffer les spectateurs dans ce léger 4°C.

C’est au bout de 8 minutes de temps additionnel, malgré les 4 minutes annoncées, que l’arbitre siffle la fin de la rencontre. Le Stade Océane en feu laisse exploser sa joie sur le mythique “Free from desire” lancé dans les enceintes du Stade. Ca y est, c’est fait, il n’y a plus de doute, le HAC est en demi-finales de Coupe de France, pour la première fois de son histoire ! De quoi conclure un beau week-end pour les deux équipes fanions du club, comme le coach a su en faire allusion dans sa conférence d’après match.

Un enchantement à moitié partagé par Maxime di Liberto qui confie après le match qu’il relève tout de même un manque de collectif, de tempo et de pressing, faisant références aux ballons perdus dans le cœur du jeu et le manque d’impact sur les relances des toulousaines.

Une réalité ou un oasis ?

L’objectif en coupe, c’est de se qualifier, peu importe la manière.
Voilà, on est en demies.

Maxime di liberto en conférence de presse d’après match

Il le dit : “La priorité, c’est le championnat, la Coupe, ça appartient aux filles”. Mickaella Cardia confie que c’est un objectif qu’elles rêvent toutes dans le vestiaire. Et quand la question de savoir quelles sont les meilleures armes du club pour continuer dans cette lancée, le coach se réfère aux propos de Vincent Volpé, les définissant comme des “guerrières”, et ceux du Président Jean-Michel Roussier, disant qu’elles font preuve d’un “état d’esprit irréprochable”.

Rêver grand. C’est l’image de la Coupe. Rêver grand par les résultats, par le parcours, mais Maxime rêve surtout de remplir la tribune. “Quand je vois Nantes qui fait 16.000, Strasbourg 12.000, notre demi-finale pourrait faire 10.000 ! On est quand même Le Havre, pionniers.” tout en saluant les quelques 1.500 supporters s’étant déplacés, et soulignant la présence des Barbarians.

Dans un mois, le 9 mars, le HAC affrontera le Paris FC au Stade Océane. L’ambition est claire : “continuons à faire briller les couleurs Ciel & Marine et montrons un très beau visage”.

En attendant, rendez-vous à Nantes dans une semaine, où le coach attend “un autre visage” de ses joueuses.

Une mention spéciale à l’équipe toulousaine, venue avec son schéma et ses ambitions, sortant de la Coupe par la grande porte.

Crédit photo : Damien Patard

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