Une semaine après la déconvenue face au Racing Club de Strasbourg, le HAC se déplaçait pour la dernière fois de l’année 2024 sur la pelouse de Saint-Brieuc. Un 32e de finale piégeux pour le club doyen habitué à être la victime de ces traquenards hivernaux. Cette rencontre ne fit malheureusement pas exception à la règle…
Des revanchards dans le onze !
Pour ce premier match de Coupe de France, Didier Digard et son staff ont fait confiance à des joueurs en manque de temps de jeu. De nombreux titulaires ( Youté, Lloris, Touré, Targhalline, Kechta et d’autres ) ont été mis au repos. Ce qui profita à des Bézots de la Cavée tels qu’Enzo Kana-Biyik ou Guy-Noël Zohouri qui faisaient partie du groupe.
Dans la compo de départ, ces jeunes ont été tout de même devancés par des joueurs plus expérimentés. Le passage à trois attaquants a permis à des éléments offensifs peu utilisés de rentrer dans le onze comme Joujou ou Grandsir, épaulés par André Ayew avec le brassard de capitaine. Daler Kuziaev lui aussi put profiter de la Coupe de France pour retrouver du temps de jeu. L’un comme l’autre n’ont pas vraiment montré que le coach avait tord de ne pas les aligner lors des dernières rencontres…
En défense, le staff a dû bricoler étant donné les absences de Salmier et Sanganté couplées à la mise au repos de Youté et Lloris. Mathéo Bodmer s’installa au coeur de la défense aux côtés de Pembélé et Opéri, défenseur central pour l’occasion. Zouaoui a ainsi pu enchaîner un nouveau match sans pour autant reléguer son concurrent sur le banc.
Le HAC bousculé en début de match !
Comme souvent lors de ce type de parties, le petit poucet briochin a mis beaucoup d’intensité. Dépassés dans l’engagement, les Havrais ont subi lors du premier quart d’heure. Surtout que le milieu à deux a eu beaucoup de difficulté à maîtriser la possession puis à contenir les transitions adverses. La défense expérimentale des Ciel & Marine a donc dû s’employer pour garder sa cage inviolée.
Ce fut d’abord Bodmer qui est revenu dans les pieds de l’attaquant breton à la 5e minute. Puis Gorgelin, le meilleur havrais de la partie, a eu l’occasion de se montrer avec des interventions parfaites aux 7e, 10e et 13e minutes… Avant qu’Achahbar en parfaite position ne rate sa frappe… Comme annoncé par Didier Digard en conférence de presse, le Stade Briochin brilla par son jeu direct et sa projection rapide profitant de nouvelles pertes de balle au milieu de terrain, un problème décidément récurrent côté havrais ces derniers temps.
De son côté, l’attaque havraise ne fut guère plus adroite. Malgré les 67% de possession dans les 25 premières minutes, le HAC n’a pas cadré un seul tir… Alors même que les Briochins étaient déjà à 6 tirs et 0,5 xg… Un début de match pas vraiment rassurant pour une équipe déjà en grave manque de confiance… Ce manque de confiance est certainement à l’origine du manque flagrant de maîtrise technique pour une équipe de Ligue 1 qui n’a rien montré de dominant pendant 90 minutes…
Le Stade Briochin, dominateur mais pas récompensé…
Une fois l’orage passé, le HAC s’adapta aux conditions de cette partie. A la 33e minute, Joujou fut tout proche d’ouvrir le score sur corner. Bien frappé par Rassoul Ndiaye, ce corner fut d’abord repris au premier poteau par Opéri. Antoine Joujou, esseulé au deuxième poteau était à deux doigts de conclure l’action mais il dévia du genou le ballon sur le poteau. La seule grosse occasion des 45 premières minutes côté havrais…
Juste avant la pause, les Briochins ont répondu aux Hacmen. Profitant des espaces dans le dos de la défense à 5, ils furent proches d’ouvrir le score. D’abord repris par Gorgelin sur une belle sortie, les Bretons ont ensuite manqué d’efficacité. Sur un nouveau ballon en profondeur à la 44e minute, Achahbar préféra revenir sur ses pas et servir Konan. L’attaquant italien face au but envoya pourtant le ballon dans les nuages.
Un manque de réalisme salvateur pour le club doyen dominé par les Briochins dans ce premier acte. Malgré un nombre d’occasions plus important, les Bretons rentrèrent bredouille à la pause. Certes chanceux sur l’action de Joujou, Saint-Brieuc pouvait nourrir des regrets au retour aux vestiaires.
Mêmes causes, mêmes effets…
Au retour des vestiaires, peu de choses ont changé… Le HAC a gardé la possession sans jamais être dangereux. Et les Briochins ont pu profiter des cadeaux offerts par les Havrais et leur déchet technique invraisemblable. Dès la 51e minute, Daler Kuziaev perdit un ballon plein axe sur une passe alors même qu’il n’y avait aucune adversité.
Achahbar, le numéro 10 briochin décidément actif en ce samedi après-midi se lança alors à l’assaut de la surface normande. Mais il croisa trop sa frappe. Nouvel avertissement pour le HAC qui répondit par une frappe de Grandsir à la 53e minute. Dans les bras du portier breton. Toujours aucun signe de la différence de niveau entre les deux équipes. Au contraire, l’équipe supérieure sur le papier continuait de se faire bousculer…
Timide réveil pour les Havrais…
A l’heure de jeu, le HAC tenta de se réveiller. Sur un ballon récupéré par Kuziaev, Joujou servi dans la profondeur par le russe fit la différence puis centra pour Négo. Malheureusement, l’international hongrois écrasa sa reprise de volée du pied gauche.
Plus présents dans les duels au moment même où Saint-Brieuc connaissait un petit coup de mou, le HAC fut alors plus intéressant. Joujou fut alors le détonateur de l’attaque ciel & marine. Peu de temps après son débordement, il tenta à nouveau sa chance à la 65e. Malgré la reprise de Zakharyan à la 67e, le Stade Briochin se montrait alors beaucoup moins dangereux.
Avec 0 tir cadré et seulement 0,1 xg après la reprise, on sentait que la chance des Bretons passerait désormais par une séance de tirs aux buts. Emmanuel Sabbi entré en jeu peu de temps avant crut ouvrir le score à la 71e minute sur un centre de Zouaoui qui participa aussi à l’activité offensive du côté gauche. Mais M. Paradis invalida le but pour une faute préalable très légère d’André Ayew sur son vis-à-vis.
Et Saint-Brieuc punit le HAC !
Cependant, sur leur seule réelle opportunité de la deuxième période, ce fut le Stade Briochin qui prit l’avantage par Janno à la 81e minute… Sur l’action menant au corner, une nouvelle perte de balle fautive de Daler Kuziaev couta très cher au HAC. Une fois de plus, même face à une équipe de National 2, le club doyen paie très cher son déchet technique…
Ayew, lui aussi fautif dans le duel aérien avec Jonna essaya de se rattraper sur corner une minute après. Mais le portier breton repoussa la tentative du capitaine ghanéen. Didier Digard tenta alors le tout pour le tout avec les entrées de Logbo et Housni. Incapables de se créer des opportunités dans le jeu, le HAC n’a jamais mis en danger leur adversaire dans cette fin de match… Hormis sur les rares coups de pied arrêtés de Zouaoui… Sans résultat probant malheureusement…
Au contraire, ce furent les Bretons qui se créèrent la dernière possibilité de la partie par Zakharyan… Le HAC s’est donc fait sortir honteusement de cette Coupe de France dès les 32es de finale de Coupe de France. Didier Digard qui voulait que son équipe “démontre pourquoi elle évolue en Ligue 1” n’a pas vraiment eu satisfaction… Une élimination peu glorieuse qui clôt cette année 2024 très compliquée sur comme en dehors du terrain pour le club doyen… Une année définitivement à oublier…
Crédit photo : Emmanuel Lelaidier ( hac-foot.com )